On pourrait penser que le tensiomètre ne se destine qu’aux personnes âgées. Pourtant, l’hypertension est un mal qui touche de nombreuses personnes et surveiller sa tension régulièrement peut réduire le risque d’accidents graves (AVC, insuffisance, cardiaque, etc.). Simple à utiliser chez soi, ce petit appareil électronique permet de suivre sa pression artérielle, sans l’effet « blouse blanche » qui peut parfois fausser les résultats. Une sorte d’ange gardien qui peut prévenir certains dangers et vous inciter à consulter un médecin rapidement.

A qui s’adresse le tensiomètre ?

Avant tout préconisé pour les personnes souffrant d’hypertension, le tensiomètre s’adresse aussi à une population très diverse. De la femme enceinte sous surveillance, au sportif aguerri qui doit vérifier ses constantes après l’effort, en passant par les personnes souffrant de troubles cardiovasculaires (liés à des problèmes d’obésité, de tabagisme, de sédentarité, etc.), l’hypertension est un mal qui peut toucher de nombreuses personnes. Et comme mieux vaut prévenir que guérir, le tensiomètre s’invite désormais à la maison pour un suivi régulier et sans stress. Fini l’angoisse du médecin, avec le tensiomètre chacun peut prendre ses mesures confortablement installé chez soi. Mais attention, s’il garantit un suivi régulier, pensez à consulter votre médecin traitant pour lui communiquer vos résultats de façon régulière, ou en cas d’anomalie.

Que mesure le tensiomètre ?

Le tensiomètre permet de mesurer la pression artérielle, plus communément appelée "tension". Il indique en premier lieu la pression systolique, qui correspond au moment où le cœur se contracte et éjecte le sang dans les vaisseaux. Le deuxième indicateur est la pression diastolique et correspond au moment où le cœur se dilate et se remplit. Vient enfin le pouls, qui indique le nombre de pulsations cardiaques par minute. Selon les modèles, certains tensiomètres peuvent également indiquer d’autres mesures telles que l’arythmie, autrement dit une anomalie du rythme cardiaque.

A bras ou à poignet, lequel choisir ?

Les deux modèles permettent de prendre des mesures identiques. En revanche, si vous avez l’habitude de voyager, le tensiomètre à poignet est plus léger et plus compact que celui à bras. Il vous donc suivra plus facilement dans vos déplacements. Mais il est également moins précis que ne peut l’être le modèle à bras. Les artères étant plus étroites au niveau du poignet que du bras, le risque d’erreur est plus important.
La prise de mesure diffère également. Dans le cas du modèle à poignet, le brassard s’enroule autour du poignet et doit être placé à environ 2 cm au-dessus de celui-ci. Il faut ensuite replier légèrement le bras pour que le tensiomètre soit à hauteur du cœur. Avec un tensiomètre à bras, il est nécessaire de placer le brassard environ 2 cm au-dessus du coude et de laisser l’avant-bras posé sur la table. Une poche intégrée dans le brassard va alors gonfler pour prendre les mesures.

Quels critères pour un bon tensiomètre ?

S’agissant d’un dispositif médical, pensez à vous diriger vers un tensiomètre répondant à la norme européenne CE (obligatoire), ou NF pour les normes françaises, qui garantissent la fiabilité des résultats mesurés. Pour un confort optimal, privilégiez également les modèles pourvus d’un écran suffisamment grand et lisible, qui facilitera la lecture des résultats.
Les tensiomètres proposent parfois des fonctionnalités qui peuvent s’avérer pratiques, telles qu'un détecteur de position qui alerte si l’appareil, ou le bras, est mal positionné. D’autres émettent une sonnerie pour vous rappeler qu’il est temps de prendre votre tension. Certains sont par ailleurs capables d’enregistrer vos mesures sur plusieurs jours, pour les comparer et voir l’évolution. A ce titre, il existe des tensiomètres prévus pour 2 personnes, avec la possibilité d'enregistrer les mesures pour chacune d'entre elles.
Complets, les modèles connectés facilitent quant à eux le suivi des mesures via une application pour smartphone, avec des tableaux ou graphiques que vous pourrez aisément analyser et partager avec votre médecin. Ils peuvent aussi délivrer de précieux conseils et proposer des codes couleurs pour vous renseigner sur la qualité de votre pression artérielle et vous inciter à consulter en cas d’anomalie.
Enfin, sachez qu’il existe deux types d’alimentation : à piles ou sur batterie. Plus courants, les modèles à piles consomment assez peu d’énergie et les piles tiennent relativement longtemps. Les modèles sur batterie sont généralement plus lourds et nécessitent soit un adaptateur, soit un chargeur.

Comment bien prendre sa tension ?

Interrogé par nos confrères du journal Le Parisien, le cardiologue et Président de la Fondation de recherche sur l’hypertension artérielle, Xavier Girerd, recommande de prendre sa tension 3 fois de suite, à une minute d’intervalle. L’angoisse du résultat pouvant avoir une incidence sur les mesures et tromper les premiers relevés, mieux vaut répéter l’opération et faire une moyenne des 3 mesures. Aussi, il est conseillé de ne pas boire de café ou fumer avant de prendre sa tension, ni même de parler au moment de la prise de mesures. Et bien entendu, consulter son médecin régulièrement, lequel sera le mieux placé pour analyser vos résultats.