La shampouineuse, c’est la nouvelle coqueluche que tous les adeptes de ménage s’arrachent. Ce succès s’explique par plusieurs raisons. Tout d’abord, cet équipement s’acquitte d’une mission dont aucun autre appareil grand public du marché de l’entretien des sols ne peut se charger, à savoir détacher les textiles qu’on ne peut pas nettoyer autrement. Autre raison de cet engouement : son utilisation est particulièrement satisfaisante. À l’usage, on ressent un peu le même type de satisfaction qu’avec un nettoyeur haute pression : on voit littéralement la saleté être extirpée du tissu. Cela ressort souvent des avis des consommateurs. On voit en effet l’eau sale être aspirée à travers la brosse dont la partie supérieure est transparente. Au final, l’état du réservoir après usage ne laisse planer aucun doute quant à l’efficacité.

Le détacheur : à quoi ça sert ?

Comme son nom l’indique, cet appareil élimine les taches des textiles qui ne peuvent pas être lavés en machine, parce qu’ils sont trop imposants (comme les matelas), incompatibles avec le lave-linge (les tapis) ou non déhoussables (fauteuils, canapés…). Si l'élimination de taches ultra tenaces contribue à faire de la shampouineuse un appareil à l’effet waouh garanti (vin, café, sauces…), cet appareil sert aussi au nettoyage « régulier » des textiles. Prenons l’exemple d’un canapé : même s’il ne présente pas de traces apparentes, au bout de plusieurs années dans le salon, forcément, il n’est plus très propre. C’est généralement au moment où on dégaine la shampouineuse qu’on se rend compte de son état de saleté. Là encore, l’effet visuel est bluffant.

En outre, grâce à l’action du détergent combinée à l’injection et à l’aspiration, les fabricants promettent que cet équipement enlève aussi les odeurs, notamment celles de fumée ou d’urine d’animaux.

Enfin, en aspirant fortement, le détacheur récolte l’eau préalablement pulvérisée, la saleté, mais aussi les acariens et allergènes, ce qui en fait un appareil apprécié des personnes allergiques et/ou en quête d’hygiène.

Comment ça fonctionne ?

Si on l’appelle aussi injecteur-extracteur, ça n’est pas un hasard. Cet appareil injecte un mélange d’eau et de détergent dans les fibres, de manière à ce qu’il y pénètre en profondeur. En parallèle, les accessoires sont généralement pourvus des rangées de poils pour brosser le textile tout en aspirant fortement. L’eau et la saleté sont alors extraits du tissu pour être récoltés dans un collecteur dédié.

Combien ça coûte ?

La shampouineuse ayant le vent en poupe et étant très demandée, on en trouve désormais dans le catalogue de nombreuses marques d’électroménager ou de bricolage, qui en proposent même parfois plusieurs modèles à différents tarifs. Les prix débutent à partir d'une centaine d’euros environ (moins pour les marques de distributeurs qui se sont engouffrées dans la brèche) pour grimper jusqu’à presque 400 euros.

Ce qu’il faut savoir avant de craquer

Avant de craquer pour un détacheur, il y a quelques points à prendre en compte pour ne pas être surpris ni déçu par son achat.
- Tout d’abord, pour obtenir le résultat escompté, le détergent est indispensable. Contrairement à certains équipements comme le balai laveur qui peut fonctionner seulement avec de l’eau, la shampouineuse nécessite du produit pour être efficace. Avant de jeter votre dévolu sur une machine, vérifiez le prix du détergent (variable selon les marques) et s’il est facile de s’en procurer. À savoir que certains fabricants proposent des produits d’entretien spécifiquement dédiés aux souillures d’animaux, à l’élimination des odeurs, aux tapis et moquettes tachés…
- Attention aux éclaboussures ! Avant d’extraire la saleté du tissu, il faut pulvériser l’eau et la solution. Et cela mouille copieusement le textile ainsi que les alentours. Si vous utilisez le détacheur à proximité d’un parquet par exemple, ou sur un canapé installé sur un parquet fragile, mieux vaut prévoir de protéger le sol ou de l’essuyer juste après.
- Gare aux oreilles. Pour extraire la saleté et l’eau du textile, le détacheur aspire fort. Son utilisation est donc bruyante, voire très bruyante. Il faut s’y préparer pour ne pas avoir de surprise désagréable. Notez tout de même que certains sont plus bruyants que d’autres (le niveau sonore est généralement indiqué sur la fiche technique).
- Anticipez le séchage. Enfin, même si l’appareil aspire fort, la surface n’est pas totalement sèche à l'issue du nettoyage, d’autant plus s’il y a un rembourrage (matelas, canapé, siège de voiture). Il faut donc prévoir un temps de séchage.

Quelques conseils d’utilisation

Il est plus facile de déloger des taches fraîches. Quand c'est possible, utilisez le détacheur dès que l’incident vient de survenir. Pour les traces anciennes et très incrustées, il peut être nécessaire de laisser poser le mélange d’eau et de détergent pendant quelques minutes avant d’aspirer.
Pour obtenir des résultats optimaux, il faut éviter de pulvériser à outrance. Ensuite, il faut se contenter d’aspirer sans mouiller le tissu, en tirant la brosse vers soi et en la tenant inclinée vers l’avant. Pour éliminer un maximum de liquide, surveillez la partie transparente de la tête aspirante : poursuivez l'aspiration jusqu’à ce que plus rien ne sorte du textile.

Quelques critères de choix

Pour choisir le modèle qui convient à vos besoins, vous pouvez considérer plusieurs points clés.
- L’ergonomie. Tous les détacheurs ne se présentent pas sous la même forme. Certains sont beaucoup plus gros et imposants, ressemblant à de grands aspirateurs traîneaux qu’on tire derrière soi. D’autres sont bien plus compacts, donc plus faciles à ranger dans un placard. La plupart des shampouineuses sont dotées d’une poignée pour les déplacer facilement, mais s’il s’agit d’un gros gabarit, la présence de roulettes peut s’avérer utile. La longueur du tuyau peut aussi avoir son importance quand on a besoin de nettoyer une surface en hauteur par exemple. Si la longueur du câble d’alimentation peut avoir de l’intérêt, certains détacheurs fonctionnent même sur batterie.
- La contenance des réservoirs varie bien souvent à l’avenant. En effet, certains modèles compacts disposent d’un réservoir d’eau propre d’à peine 1 litre (plus du double pour les plus grands) et d’un collecteur d’eau sale de 500 ml. Si on a un canapé entier à nettoyer ou des traces sur un fauteuil, sur la moquette et qu’on veut enchaîner avec les sièges de la voiture, on se retrouve rapidement à court ou à devoir vidanger. Cela revient dans les avis de certains utilisateurs qui regrettent de devoir s’arrêter trop souvent pour remplir et vider les bacs. Si vous prévoyez une utilisation intensive, cela peut avoir son importance.
- La facilité d’entretien. Certains modèles disposent d’un système d’auto-nettoyage, prévu pour dégager les saletés susceptibles de rester dans le tuyau (généralement cranté, comme celui d’un aspirateur traîneaux). Cette solution consiste à faire fonctionner l’appareil en quelque sorte en circuit fermé pour que l’eau passe dans le tuyau à grande vitesse et termine sa course dans le collecteur (en emportant d’éventuelles saletés sur son passage).
De même, certaines références sont dotées de filtres ou tamis retenant les gros déchets, ainsi que les cheveux, peluches, poils d’animaux… Un peu comme ceux qu’on trouve dans les collecteurs des aspirateurs laveurs. Les salissures épaisses triées peuvent ainsi être jetées dans la poubelle ; quant à l’eau sale, on peut l’évacuer dans l’évier sans craindre de le boucher. Attardez-vous sur ce critère si vous devez aspirer des poils d’animaux domestiques ou cheveux en quantité, notamment.
- La puissance a de l'intérêt, notamment pour évaluer la capacité de l’appareil à aspirer du liquide et des salissures. Elle est parfois exprimée en kPa (kilopascals) comme la puissance d’aspiration des aspirateurs, mais c’est rare. Le plus souvent, il faut se contenter de la puissance électrique indiquée en watts (qui donne avant tout une information sur la consommation d’énergie). En l’occurrence, plus l’appareil aspire puissamment, moins il laisse de liquide dans les textiles, qui sèchent donc plus vite.
- Les accessoires fournis sont plus ou moins nombreux. C’est même l’un des principaux critères de montée en gamme, qui participe à la polyvalence de l’appareil. Certains petits embouts ovales ou longs et fins permettent de nettoyer des éléments de mobilier, des joints ou encore des baskets en plus des tapis, moquettes et canapés…
- Sur certains modèles, on trouve des options intéressantes comme de la vapeur par exemple. 
- Contrairement aux aspirateurs, le détacheur n’est pas soumis à un indice de réparabilité. Mais pour s’assurer qu’on pourra le conserver le plus longtemps possible, on peut vérifier la durée de disponibilité des pièces détachées – chez certains fabricants, elle est particulièrement longue (pouvant même atteindre une quinzaine d’années).