Il fait partie des incontournables d’une jolie garde-robe : le pull marin est un basique parfait, qui s’enfile aussi bien sur un simple jean en hiver que sur une jupe légère au printemps. La maison Le Minor fabrique depuis plus d’un siècle de très beaux pulls marins en laine, 100% français, et même 100% bretons... Nous avons essayé et testé le pull marin écru rayé pour femmes.
Pull marin Le Minor : le test
Tous les tests de nos chroniques sont réalisés en condition normale de consommation. Nous achetons les produits au prix réel, dans les conditions normales, sans prévenir la marque ni passer par le service presse. Dans le cas des vêtements, ceux-ci sont portés et lavés à plusieurs reprises pour vérifier la bonne tenue des tissus...
La commande sur le site Le Minor
Le site est très réussi : on se sent tout de suite en terrain breton ! Les vêtements sont impeccablement mis en valeur (marinières, pulls, robes). Séduite par sa couple classique, je craque pour Le vrai Pull Marin Ecru pour femme. Je cherche sa composition dans la description : 100% laine ! Un vrai de vrai, dans la plus pure tradition des pulls marins.
Son coût : 160 euros, livraison comprise dans un relais-livraison à coté de chez moi. Bonne surprise : le lendemain, je reçois un mail m’informant du départ de ma commande (déjà !)
Livraison et essai du pull marin rayé
Petit hic : plus aucune nouvelle ensuite ! Un peu distraite, je laisse l’information de coté et…finis par oublier ma commande. C’est cinq jours plus tard que j’ai un flash et court la récupérer dans le relais-colis. Un simple mail m’avertissant de l’arrivée de cette dernière aurait été très très apprécié ! On n’a pas forcément le temps de suivre jour après jour le trajet d’une commande sur le site de la Poste.
Ce (léger) inconvénient mis à part, le pull est arrivé en parfait état, bien emballé dans un papier de soie marine et accompagné d’une jolie carte très élégante et d’un petit mot, écrit à la main m’informant que ce pull a été « sélectionné pour représenter le textile Breton à l’Elysée » La classe !
Je sors le pull de son emballage, surprise, je suis impressionnée par son poids : on « sent » la matière ! Les cinq boutons en métal noir ne sont pas là pour faire de la figuration, comme trop souvent sur ce genre de pulls : ils permettent réellement d’ouvrir le col et la ligne de l’épaule.
Il est temps de l’enfiler !
Première impression : la maille, en pure laine vierge, « tient » incroyablement la silhouette, je me sens presque gainée !
Alors oui, le col gratte un peu au niveau du cou, mais c’est normal, c’est de la laine et la sensation va disparaitre au fil des jours. Pour avoir déjà acheté des pulls marins dans des matières moins nobles, je vois tout de suite la différence : le pull a du corps, de la tenue et un certain poids. Et quelle chaleur ! On sent que c’est un pull fait pour les longues balades d’automne et d’hiver. Il protège parfaitement du froid. La coupe est parfaite ! Je mesure 1m75 et j’en ai un peu marre de cette mode des pulls trop courts qui m’arrivent au dessus du nombril. Celui-ci a la longueur idéale, juste en dessous de la ceinture.
Porté depuis de très nombreuses fois, ce pull m’a plus que conquise : il résiste impeccablement au lavage, ne bouge pas d’un centimètre et garde la même tenue au fil du temps.
Sur la petite étiquette qui l’accompagnait , il était indiqué « Fait pour durer plus de trente ans. C’est un pull qui se transmet à la génération suivante » Je n’ai pas attendu bien longtemps : mon fils ainé, 16 ans, me le pique très régulièrement…
Bonneterie Le Minor, des « tricots » faits pour les marins, adoptés par les citadins.
L’histoire de Le Minor est indissociable de l’histoire des marins bretons du siècle dernier. Ces hommes très courageux, (et parfois très jeunes), prenaient la mer pour de très longs mois dans des conditions souvent éprouvantes pour pêcher la morue en Atlantique. C’est pour eux que Berthe Etui fonde la Manufacture Bonneterie Lorientaise (MBL) en 1922 et en sort de beaux pulls chaud et résistants en laine française. Ses chandails marins sont tellement appréciés et reconnus qu’en 1970, la MBL remporte le marché de la Marine Nationale. Chaque année et jusqu’en 2010, ce seront entre 5000 et 15.000 pulls qui sortiront de l’atelier pour l’armée.
En 1982, MBL rachète un autre symbole breton : l’entreprise Le Minor et tout le monde s’installe dans les ateliers situés encore aujourd’hui à Guidel. Le nom Le Minor s’impose progressivement. Sa marque de fabrique : les marinières déclinées dans toutes les couleurs !
En 2018, deux amis, Sylvain Flet et Jérôme Permingeat décident de reprendre le Minor et de mettre en valeur son patrimoine et son incroyable savoir-faire.
Les valeurs Le Minor
Très attachée à la transmission, l’entreprise Le Minor utilise encore des machines anciennes, traditionnelles, qui permettent de fournir des pulls de qualité.
100% des vêtements de la marque sont fabriqués en France. Un soin particulier est apporté aux matières : la laine provient ainsi de filatures exclusivement européennes tandis que coton utilisé pour les marinières par exemple provient d'une des dernières filatures françaises, située dans les Vosges.
Entretien des pulls Le Minor
Les pulls le Minor en pure laine vierge se lavent à la main. J’avoue, j’ai triché : le mien est passé en machine à 30° programme laine. Aucun souci, il est ressorti parfaitement lavé, sans avoir bougé !
Certaines marques de lave-linge conseillent même de privilégier le lavage en machine (programme laine, évidemment) pour un vêtement en laine même si l’étiquette préconise le lavage à la main. En le lavant à la main, on risque en effet de « malaxer » un peu trop le vêtement et donc d’abimer ses fibres.
Il est par contre conseillé d’utiliser une lessive adaptée, spéciale laine ou linge délicat. Elle contiennent généralement des protéines de germes de blé, ultra douces et respectueuses de la fibre.
Il est conseillé également de pré-sécher les vêtements en laine en machine (si programme laine !) et les sécher ensuite à plat sur une serviette qui va absorber l’humidité.