La crise géopolitique et l’inflation n’auront échappé à personne. Ces événements impactent le pouvoir d’achat des ménages français et donc, leurs habitudes de consommation. C’est dans ce contexte qu’a été menée la dernière enquête de l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations, du 26 au 30 avril 2022. Sans surprise, l’enquête révèle que 96% des Français ressentent ces hausses de prix sur leur caddie. Un phénomène qui a pour conséquence un arbitrage sur les dépenses, et donc sur la qualité des produits achetés. Ils sont aussi près de 8 Français sur 10 (77%) à affirmer que leur pouvoir d’achat a diminué, et 71% déclarent même avoir renoncé à des dépenses pour limiter l’impact sur leur porte-monnaie. Les populations les plus fragilisées sont les premières touchées par ces restrictions : 78% des moins de 35 ans, 79% des ouvriers et employés et 83% des bas salaires ont dû renoncer à des dépenses.

Les produits frais délaissés par les Français en raison de l’inflation

Si les loisirs et l’habillement sont les premiers postes sacrifiés pendant cette crise inflationniste, l’alimentaire est lui aussi impacté. Ainsi, 58% des personnes sondées disent restreindre leurs achats de denrées alimentaires, du fait de la hausse des prix. Les produits frais, jugés trop chers, sont également achetés avec parcimonie : 46% des Français ont réduit leur consommation de viande et de poisson et 38% ont diminué leurs achats de fruits et légumes frais. Et si les ménages français consacrent en moyenne 29,5€ par semaine à l’achat de fruits et légumes frais, ils sont 69% à se priver de fruits et légumes régulièrement parce qu’ils sont trop chers

Avoir une alimentation de qualité coûte trop cher pour 85% des Français

Ces privations ne sont pas sans conséquences sur la qualité de l’alimentation des Français. Pour maîtriser leur budget, près de 4 Français sur 10 (36%) achètent des produits moins chers, un quart (23%) achètent des produits en moins grande quantité et 1 Français sur 5 déclare en consommer moins. Autre donnée marquante, un quart des jeunes (23%) déclarent demander de l’aide pour se nourrir et 12% avoir recours aux Banques alimentaires (vs. 3% sur l’ensemble de la population).
Parmi les Français qui ont dû renoncer à l’achat de denrées alimentaires, près de 9 sur 10 (87%) déplorent un impact négatif sur la qualité de leur alimentation, et deux-tiers (66%) sur leur santé et celle de leurs enfants. Mais si plus de 7 Français sur 10 (74%) estiment avoir une alimentation équilibrée et de qualité, avoir une alimentation de qualité coûte trop cher pour 85% des Français.

Un recours à la grande distribution

Dans ce contexte, les enseignes de la grande distribution apparaissent comme une bonne alternative pour une large majorité de Français. 94% d’entre eux estiment ainsi que la grande distribution a un rôle à jouer dans l’alimentation de qualité pour la quasi-totalité des Français qui y font majoritairement leurs courses, y compris de fruits et légumes pour 82% d’entre eux. Près de 9 Français sur 10 attendent des grandes surfaces qu’elles ne proposent que des fruits et légumes de saison, issus de productions respectueuses de l’environnement (87%) et locales (81%). Enfin, faciliter la vie des Français en proposant des paniers déjà constitués pour un nombre donné de personnes est une idée approuvée par plus des deux-tiers d’entre eux (64%).