Notre avis sur le Dyson Gen5Detect

Plus que jamais, Dyson se revendique comme une entreprise technologique, qui développe ses propres moteurs (le cœur de la plupart de ses innovations) et dépose de nombreux brevets. Pour concevoir le Gen5Detect, les ingénieurs ont relevé un certain nombre de défis technologiques, qui tiennent notamment au nouveau moteur, plus petit, plus léger et plus puissant. Sur le terrain, par rapport aux aspirateurs sans fil Dyson d’ancienne génération, ce dernier-né gagne en autonomie, en puissance et sa brosse dont le laser a été retravaillé révèle plus de poussières invisibles, plus clairement et plus loin. Nous avons pu le vérifier lorsque nous l’avons pris en main. On apprécie aussi la présence d’un suceur directement intégré au niveau du manche. La filtration est elle aussi améliorée, filtrant des particules encore plus fines, notamment les virus. Toutefois nous avons tout de même deux regrets. D’une part le poids, le Gen5Detect s'alourdissant de 400 grammes. D’autre part le prix fort élevé que Dyson justifie par les évolutions et l’innovation technologique. Reste à savoir si le grand public est prêt à suivre le fabricant britannique sur ce terrain et à accepter de débourser près de 1000 euros pour un aspirateur balai, aussi technologique soit-il.

Plus puissant, avec plus d’autonomie

Le Dyson Gen5Detect renferme un moteur numérique de cinquième génération, plus compact et plus puissant, qui permet à l’appareil d’atteindre 262 Airwatts (contre 240 pour le V15), ce qui en fait l’aspirateur sans fil le plus puissant de la gamme.
Dyson annonce jusqu’à 70 minutes d’autonomie en mode éco, soit 10 minutes de plus que celle du V15. Bien entendu, celle-ci varie selon les modes et les accessoires utilisés. La batterie est toujours amovible, ce qui permet de la changer facilement en cas de problème, améliorant la durabilité de l’appareil.
Le fabricant, qui a également travaillé à faire de son Gen5Detect un appareil plus vertueux, assure qu’il consomme 50% d’énergie en moins en mode veille, lorsque la batterie est déjà chargée (pour une durée de charge équivalente). Notez en outre que la garantie est à nouveau portée à 5 ans, ce qui est une bonne nouvelle.

Un comptage des particules plus lisible et une filtration boostée

Comme son prédécesseur, le V15, il dispose toujours d’un mode auto, qui ajuste automatiquement la puissance en fonction de la poussière aspirée. Un capteur piézo compte toujours le nombre de particules aspirées, classées par tailles et affichées en temps réel sur l’écran en couleur de l’aspirateur. Lors de notre test du V15, nous reprochions à Dyson d’avoir opté pour une présentation un peu trop « scientifique » et pas forcément très compréhensible pour le grand public.
Dyson n’en démord pas, souhaitant sensibiliser et éduquer. Le comptage des particules est donc toujours présent mais l'affichage est désormais simplifié. Et surtout, ça n’est plus un cumul des particules qui est affiché sur l'écran mais la quantité aspirée en temps réel, quand on nettoie chaque zone. Ce que cela change, c’est que quand le nombre de particules aspirées tombe à zéro, avec un diagramme qui devient plat, on sait que la zone est propre. D'ailleurs, comme dans le cas du V15, on l’entend aussi à l’oreille, l’aspirateur réduisant instantanément sa puissance d’aspiration.
Le rôle de ce mode auto est de faciliter le nettoyage et d’améliorer son efficacité, tout en préservant la batterie : si le sol est très sale, l’appareil aspire fort, puis moins fort quand ça n’est plus nécessaire parce que le sol est propre. Notons tout de même un changement de taille : Dyson abandonne la gâchette qu’il fallait presser constamment pour maintenir l’aspiration sur les précédents modèles (qui participait aussi à préserver l’autonomie). Un unique bouton permet désormais de déclencher/arrêter l’aspiration et de choisir le mode. Une évolution bienvenue selon nous car presser la gâchette sans cesse pouvait s’avérer pénible lors des longues sessions de ménage.
Enfin, la puissance de la brosse laser (rebaptisée Fluffy Optic) a été doublée, afin de révéler deux fois plus de poussière invisible.
Quant à la filtration, elle est encore améliorée. Utilisant le système de filtration multicyclonique de Dyson doublé d’un filtre désormais normé HEPA, le Gen5Detect retient des particules encore plus fines (jusqu’à 0,1 micron vs 0,3 micron sur les précédents modèles). Ce que ça change concrètement ? Le Gen5Detect filtre désormais les virus (à hauteur de plus de 99,99%).

Dyson a retravaillé l’ergonomie, mais l’appareil s’alourdit

Outre la gâchette qui disparaît, le manche décrit comme « deux-en-un » intègre désormais un suceur long avec des poils en nylon. On y accède dès que l’on détache le tube d’aspiration, ce qui n’est pas inédit sur le marché mais bien pratique (et totalement nouveau chez Dyson).
Si le design général demeure identique à celui du V15, l’ergonomie de la poignée a été revue, pour mieux épouser la forme de la main. Elle est notamment équipée d’une pièce en forme de petit coussin pour éviter les frottements lors des longues sessions de ménage. Ayant pu prendre en main l’appareil, cette nouvelle poignée nous a en effet semblé plus confortable, même s’il reste à voir ce que cela donne lors de longues séances de ménage, d'autant que le dernier-né de Dyson n'est pas un poids plume. En effet, notre principale déception concerne le poids du Gen5Detect. Car si le moteur embarqué est plus petit et plus léger, le Dyson Gen5Detect prend tout de même 400 g (ce qui est lié à sa batterie). Cela porte son poids total à 3,5 kg (contre 3,1 kg pour le modèle d’ancienne génération).

Le Dyson Gen5Detect sera officiellement lancé en France le 17 mai, à 999 €. Il est vendu avec sa brosse principale Detect, une brosse douce, un suceur long, une mini turbo brosse et un support mural.