foodwatch et le CCFD-Terre Solidaire se mobilisent contre la spéculation sur les produits alimentaires

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foodwatch et le CCFD-Terre Solidaire se mobilisent contre la spéculation sur les produits alimentaires

le 21 juin 2022
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Alors que le prix des denrées alimentaires ne cesse d’augmenter, foodwatch et le CCFD-Terre Solidaire lancent conjointement une pétition pour mettre un terme à la spéculation sur ces produits. Ensemble, ils appellent à une réglementation stricte en la matière, à quelques jours du sommet du G7.

La flambée des prix dans l’alimentaire, tout comme la raréfaction de certaines denrées, n’a échappé à personne. Au point que dans certains pays, des familles ne sont plus en mesure de se nourrir convenablement. Avec la crise qui perdure en Ukraine, certains aliments prennent plusieurs centimes d’euros, voire plusieurs euros, quand ils ne désertent pas les rayons. Et si les pénuries de blé et d’huiles végétales en provenance d’Ukraine peuvent expliquer, en partie, cette inflation, celle-ci trouve également sa cause dans la spéculation des banques, des fonds de placement et des traders. Un phénomène contre lequel se mobilisent foodwatch et le CCFD-Terre Solidaire, en lançant une pétition en ligne à l’attention du Président Macron, des pays du G7 et de la Commission européenne. Pour les deux organisations, il est primordial que lors du sommet du G7, qui se tiendra du 26 au 28 juin 2022, les chefs d'État se mettent d'accord sur des règles communes plus strictes pour mettre un terme à la spéculation sur les bourses de matières premières. A l’heure où nous écrivons ces lignes, la pétition a déjà recueilli plus de 32 300 signatures.

Des hausses de prix spectaculaires

Pour ne prendre que quelques chiffres, foodwatch rappelle le blé coûte actuellement 50% de plus qu’en début d’année ; 280 millions de personnes sont aujourd’hui en situation d’insécurité alimentaire aigüe (contre 150 millions avant le début de la guerre en Ukraine) ; et le niveau de spéculation sur les marchés du blé américain est au niveau de celui qui a provoqué les émeutes de la faim en 2008-2009. Dans ce contexte, Karine Jacquemart, Directrice générale de foodwatch France, insiste : « Le G7 doit aborder la question de la spéculation alimentaire lors de son sommet ! Depuis l'attaque contre l'Ukraine, la spéculation a augmenté de façon spectaculaire. Elle aggrave la hausse des prix des denrées alimentaires de manière fatale. Les investisseurs en bourse s'enrichissent en pariant sur le maïs et le blé, tandis que les habitants de pays comme le Yémen ou l'Éthiopie n'ont plus les moyens de se procurer des aliments de base. Ces paris aux dépens des plus pauvres doivent cesser ». Et Jean-François Dubost, Directeur du plaidoyer au CCFD-Terre solidaire,  de conclure : « Les Etats membres du G7 doivent prendre des mesures fortes empêcher ces ‘profiteurs de la faim’ de sévir ! Il serait indécent qu’une poignée de spéculateurs s’enrichisse pendant que des millions de personnes vont tomber en insécurité alimentaire ».

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