Un système historiquement mis en place pour lutter contre la fraude
Pour la petite anecdote, le système des AOC a été créé au XXe siècle alors que la France est en pleine crise viticole. Entre le phylloxéra, la baisse de la qualité, les fraudes à répetitions : on décide d’agir pour réguler le monde du vin français. Sous l’impulsion de Joseph Cadus alors député de Gironde et de son ami le baron Leroy vigneron à Châteauneuf-du-Pape, on met en place un système d’appellations. Résultat : en mai 1936, les 5 premières appellations viticoles sont créées. Il s’agit d’Arbois, Cassis, Châteauneuf-du-Pape, Monbazillac et Tavel.
En 2020, on comptait pas moins de 363 AOC/AOP viticoles, 17 AOC boissons spiritueuses et 5 AOC/AOP cidres/poirés
AOP et AOC, quelle différence ?
En 1992, la communauté européenne décide d’harmoniser les labels entre les différents pays membres et adopte l’appellation d’origine protégée. Le but ? Protéger les noms des produits comme une AOC pourrait le faire, mais à l’échelle européenne. Et si la dénomination d’AOP vous parle, c’est sûrement parce que vous l’avez déjà croisée quelque part. Chez votre boucher, fromager, maraîcher ou même au supermarché !
La Noix de Grenoble, le Sel de Camargue, le Roquefort, le Beurre d’Isigny, le Bleu d’Auvergne, la Figue de Solliès, la Châtaigne d’Ardèche : sont des AOP. Eh oui, ce label existe pour le vin et l’agroalimentaire. Depuis 2009, tous les produits concernés doivent afficher la mention AOP. Sauf les vins (petits veinards) qui peuvent encore utiliser la mention AOC.
Ce qu’il faut retenir
Ces deux labels garantissent : un lien fort entre le terroir et le produit dont il est issu, un savoir-faire ancestral reconnu sur une aire géographique, mais aussi une certaine typicité.